Page:Goncourt - Journal, t9, 1896.djvu/374

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fait reconnaître à moi, comme un endroit, où tout enfant, dans un séjour à Bar-le-Duc, on m’avait mené promener, on m’avait mené visiter le Jean-d’Heurs, du temps du maréchal Oudinot.

Mercredi 18 septembre. — La duchesse de Luynes disait à quelqu’un admirant la richesse, le luxe des fleurs à Dampierre : « Mes jardiniers remuent, dans l’année, 600 000 pots de fleurs ! »

Il est question du vieux marquis d’Andlau, qui possédait dans le Perche, l’ancienne propriété d’Helvétius, grossie et agrandie par deux générations de propriétaires, et qui compte 42 fermes et 10 moulins. Les moulins, c’est d’un rapport médiocre aujourd’hui, et encore quand on arrive à les louer : eh bien, lorsqu’un moulin n’allait pas, et qu’un usinier se présentait pour remplacer le meunier, le marquis se refusait à établir une usine, disant que l’industrie amenait la corruption des mœurs dans les campagnes.

Ce détail vous dit, que c’était un noble représentant de la propriété d’autrefois, un représentant aux larges aumônes, à la bienfaisance active.

Dimanche 22 septembre. — Rattier parle d’un médecin de Châlons, nommé Titon, qui l’a soigné, et qui est mort, il y a une dizaine d’années, en laissant