Page:Goncourt - Journal, t9, 1896.djvu/68

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tain, c’est que la première chose que j’ai faite, je l’ai tirée de moi-même. »

Puis au bout de quelques instants de silence, il reprend : « C’est vraiment curieux, chez moi, depuis 1858 — je ne vous connaissais pas — ce sont de petits cahiers, ce sont des notes jetées, au jour le jour, certes moins poussées que les vôtres, mais enfin c’est le même procédé de travail. Eh bien, chez les jeunes, au moins chez ceux que nous connaissons, je ne vois aucun procédé de travail particulier, personnel. »

Jeudi 21 juillet. — Dans le rêve, chez les figures hostiles, le côté sournois, astucieusement méchant, le jésuitisme des physionomies, c’est extraordinaire ; non, ce n’est plus la pleine lumière des haines du jour, ça en est, pour ainsi dire, les ténèbres et la grisaille.

Vendredi 22 juillet. — L’anarchie aura une grande force, elle verra venir à elle, toutes les déséquilibrées, toutes les folles, toutes les hystériques, qu’a eues, dans le principe, pour lui le christianisme, et qu’aucun parti politique n’avait pu jusqu’alors enrégimenter, comme ouvrières et martyres.

Samedi 23 juillet. — Coppée et sa sœur viennent