Page:Goncourt - Les Frères Zemganno, 1879.djvu/211

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yeux. Le fouillis même, dans les recoins, des choses familières et amies, des grandes échelles peintes en blanc, des X pour la danse de corde, des oriflammes, des banderoles, des cerceaux en papier frisé, de la petite voiture rouge servant à ramener le quadrupède trottant sur deux pieds, du traîneau en forme de sauterelle, de tous les accessoires multiples des spectacles divers, entrevus par les portes des magasins mal fermés, dans leur nuit et leur miroitement kaléidoscopique, amusait leurs yeux, qui avaient plaisir à les revoir tous les soirs, avec la grande auge en pierre, au pschit scandé de sa goutte d’eau, et avec l’horloge à l’heure dormante dans sa boîte de bois, au-dessus de la porte.

Puis parmi les coups de sabots et les hennissements, les deux frères trouvaient en ce lieu la vie, l’animation, la distraction d’une coulisse de théâtre. Ici, sous le petit cadre noir sans verre, contenant écrit, sur une feuille de papier à lettre, le programme de la re-