Page:Goncourt - Les Frères Zemganno, 1879.djvu/26

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le lendemain. Dans la voiture le vieillard, sa veste de hussard au dos, feuilletait de vieux papiers à la lueur d’une chandelle. En un coin du paysage où luisait encore un peu de lune, la Talochée et le trombone, qui devait être utilisé le lendemain dans un intermède comique, répétaient une scène de soufflets : — la femme apprenant à l’innocent, au lieu de les recevoir, à les frapper dans ses mains.

Quant au pitre, il était retourné à ses balances. Et assis sous le saule, dont le feuillage en éventail, gris et grêle, semblait sur sa tête la moitié d’une énorme et poussiéreuse toile d’araignée, il sommeillait fantastique, les semelles dans l’eau, incliné sur le trou glauque où dormait tout au fond le reflet d’une étoile.