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LXXXII

Nello était étendu sur son lit, couché tout de son long, une couverture brune jetée sur ses jambes raides, et triste et muet, ne répondait pas aux paroles de son frère, assis à côté de lui.

« Tu es jeune, tout jeune, lui disait Gianni, ça reviendra, mon enfant… et puis s’il fallait passer un an, deux ans sans exercer… eh bien, nous attendrons… il nous en restera encore pas mal… des années pour faire des tours. »

Nello continuait à ne pas répondre.

En la chambre, tout était effacé autour des deux frères par la nuit doucement venue dans le jour tombé, et parmi les ténèbres de l’heure mélancolique, ne se distinguaient