Page:Goncourt - Madame Gervaisais, 1869.djvu/163

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Une méchante moquerie de petit camarade, un de ces cruels mots d’enfant contre l’infirmité de son fils, que Mme Gervaisais entendait par hasard, lui inspirait l’idée d’apprendre à lire à Pierre-Charles et de donner, pour se distraire du désœuvrement de sa pensée, cette besogne astreignante et pénible qu’elle savait d’avance devoir être l’épreuve de toutes ses patiences et de tous ses orgueils de mère.

Quelque temps après son arrivée, elle avait pris, pour donner des leçons à son enfant, un sous-curé de la paroisse, qui, à la première vue de son élève, avait jugé inutile d’essayer seulement de lui rien montrer : il se bornait uniquement à le garder deux heures par jour, en jouant la plupart du temps aux cartes avec Giuseppe.

Mme Gervaisais donna congé au sous-curé,