Page:Goncourt - Madame Gervaisais, 1869.djvu/206

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Gervaisais un enlacement auquel elle se trouvait toute prête. Et à mesure qu’elle avançait dans l’Introduction à la vie dévote qui fait du Crucifié un bouquet à porter sur la poitrine, elle se sentait plus entourée de ce que saint François de Sales évoque, de l’enivrement de la terre et du ciel, d’œillets, de lis, de rossignols, de colombe, de musiques d’oiseaux, d’une aimante animalité, de parfums d’arbres, de toutes les félicités colorées, brillantes, chantantes, bourdonnantes, odorantes, d’une nature en sève, sourcillante des petits ruisseaux de la Grâce ; et elle éprouvait la molle séduction d’un jardin de Paradis, où une bouffée de printemps rapporterait un écho d’une hymne de saint François d’Assise au Dieu chrétien de la Nature.


LV

Elle se mit à aller au Gesù.

Elle n’y priait pas. À ses lèvres ne montait