Page:Goncourt - Madame Gervaisais, 1869.djvu/215

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ne se communique pas, ne se donne pas, comme la Française, dans les rencontres et les relations passantes de la vie du monde. Elle a pour toute personne qui n’est ni de sa patrie, ni sa race, ni de son nom, sous le sourire et l’accueil des lèvres, un fond fermé, une défiance en garde contre l’étranger, et surtout contre l’ironie de Paris, redoutée de l’ironie de Rome. Mme Gervaisais avait été toujours avec elle arrêtée à un moment de demi-abandon par cette note de réserve.

D’ailleurs la princesse, pareille aux femmes de son pays, était plus faite et plus portée pour l’amitié des hommes que pour celle des femmes.

Enfin, Mme Gervaisais, à ce moment même de sa disposition religieuse, se trouvait un peu blessée par ce dont était composée la religion de la princesse, un mélange de croyances crédules, de superstitions locales, de préjugés de peuple, relevés de quelques pratiques humbles d’orgueil nobiliaire, ― comme d’aller, le mercredi de la Semaine Sainte, en compagnie