Page:Goncourt - Madame Gervaisais, 1869.djvu/241

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gouvernement est particulièrement policier, jaloux, craintif, soupçonneux des influences extérieures, cherchant à entourer ses pénitents et ses pénitentes de l’action de gens dévoués au Gesù, de l’action même de domestiques qui appartiennent au Gesù ; travaillant éternellement et souterrainement, sans se lasser, à combattre tout ce qui peut être l’ennemi du Gesù dans la vie hors de l’Église, dans la maison, dans les liaisons mondaines et intimes du fidèle.

Déjà le P. Giansanti avait fait beaucoup pour le refroidissement de Mme Gervaisais avec l’ambassadeur de France. Son œuvre continuait contre M. Flamen de Gerbois, le gallican, qu’il savait hostile à sa société. Et graduellement, par la répétition d’insinuations, des germes d’inquiétudes jetées dans la conscience de Mme Gervaisais sur le danger des visites d’un homme de si dangereux esprit, le Jésuite la détachait et la désaffectionnait de l’amitié la plus haute, la plus libre et la plus dévouée qui lui restât. M. Flamen de Gerbois, fort de son intérêt pour Mme Gervaisais et