Page:Goncourt - Madame Gervaisais, 1869.djvu/242

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des droits de sa longue relation, combattait, luttait avec elle, la disputait au confesseur, essuyait, sans se décourager, les contradictions, les froideurs, les colères mêmes de la femme qu’il venait toujours voir.

À la fin, elle lui fit fermer sa porte : il la força. « Mais, monsieur, ma porte était défendue…

― C’est pour cela, madame… J’ai pensé que vous étiez souffrante, et que vous aviez besoin…

― Monsieur, quand une femme fait fermer sa porte, il n’y a qu’un homme bien mal élevé… »

Et sans finir sa phrase, se retirant dans sa chambre, elle le laissa dans le petit salon, seul avec son fils.

M. Flamen de Gerbois, sans parole, alla à l’enfant sans voix, et lui mit tristement un baiser sur la figure.

Cependant, si durement renvoyé, il ne voulut pas encore abandonner la malheureuse femme, renoncer à en avoir des nouvelles ; et, avec une compassion de tendresse