Page:Goncourt - Madame Gervaisais, 1869.djvu/262

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abandonnées et toutes bordées d’orties, au milieu d’une campagne que les murs l’empêchaient de voir, de tristes murs de terre et de fagots liés avec des roseaux secs. Là, dans l’ombre maigre d’un des murs, presque oublieuse de son fils, comme disparu d’à côté d’elle, dans sa pose d’enfant ennuyé de toujours regarder en l’air, glissé sur les coussins et assis presque sur les reins, ― elle s’abandonnait à elle-même sans distraction, sans parole, sans mouvement. Ses idées, par moments, amenaient sur l’expression de sa figure une douleur, une souffrance, bientôt éteinte dans une somnolence coupée de tressaillements nerveux, que continuait à promener le pas lent des chevaux de louage par le chemin sans horizon.


LXX

Mme Gervaisais se confessait alors quatre fois par semaine, et communiait tous les dimanches.