Page:Goncourt - Préfaces et Manifestes littéraires, 1888.djvu/114

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ces jours-ci de circulaires le quartier Latin : la protection de la princesse Mathilde.

Ici, on nous permettra quelques détails, — et quelques vérités.

Après dix ans de travail solitaire, acharné, enragé, sans publicité, presque sans relations, un jour un de nos amis, M. de Chennevières, vint nous dire que la maîtresse d’un des grands salons de Paris, ayant lu nos livres, désirait nous connaître. C’était la première fois qu’un salon s’ouvrait devant nos titres littéraires. Il y avait presque quatre ans que nous n’avions mis d’habit. Nous allâmes dans ce salon, dans le salon de cette femme, une artiste qui est coupable d’être née princesse. Nous y trouvâmes toutes les libertés et presque toutes les intelligences, des artistes et des hommes de lettres comme nous, des philosophes, des savants, des poètes : M. Renan et M. Berthelot, M. Claude Bernard et M. Taine, M. Sainte-Beuve et