Page:Goncourt - Quelques créatures de ce temps, 1878.djvu/106

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volutionnaire, il en use à toute outrance contre le journal, dans le conte humoristique des Phillophages. Les colères qui s’allument, les pavés qui se remuent, les gamins qui deviennent des héros, les révolutions qui mijotent, toutes les catastrophes privées et sociales, il porte tout cela au compte de ce carré de papier qu’on passe sous les portes le matin. La presse est pour lui « une correspondance bien réglée entre quelques gens qui ne pensent guère, et beaucoup qui ne pensent pas ». — Là, dans le Bien des pauvres, c’est une ménippée, le rire aux lèvres, contre les hôpitaux, ou pour mieux parler contre la charité constitutionnelle. Ourliac dit tous les biens de l’administration des hôpitaux et hospices civils de la ville de Paris. Il s’étend sur les difficultés de résoudre le problème d’obtenir entrée dans un hôpital sans être tout à fait mort. Il montre le médecin plus ami de la science que du malade. Il fait les infirmiers ivres, la miséricorde et la sollicitude nulles en cette maison des pauvres ; et comme le conte approche de la fin, un curé entre en scène, qui argumente contre les réconforts laïques, appelant les hôpitaux « une voirie »,