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Page:Gouges - L Homme genereux.pdf/128

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Le Comte.

C’eſt parce qu’il eſt ſans appui, que je dois tendre une main ſecourable. Plus il m’eſt facile de le faire punir, s’il eſt coupable, plus je dois craindre d’abuſer de mon pouvoir. Je veux l’interroger moi-même.

[Appellant.]

Holà ! Germeuil !


SCENE II.


LE COMTE, LA FONTAINE, GERMEUIL.
Germeuil.

Me voilà, Monſieur.

Le Comte.

Si Montalais paroît ici, qu’on me l’envoie. Je veux abſolument ſavoir, par ſon propre aveu, tous les détails d’une entrepriſe auſſi criminelle.

Germeuil.

Monſieur, je dois vous dire qu’il eſt venu à l’hôtel, il y a environ deux heures ; il a même demandé ſi vous étiez ſeul. Il étoit pâle, défait, ſans boucles à ſes ſouliers ni à ſes jarrtieres, & un ſabre ſous ſon bras, le déſeſpoir dans les yeux. En vérité, Monſieur, il nous a tous fait frémir.

Le Comte.

Eh, quel ſeroit ſon deſſein ?