Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, I.djvu/11

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ainsi que sa mère. Non, maman, lui répondit Zelmire ; rassurez-vous sur les sentimens de Géroïde : ce qui me fait de la peine pour elle, c’est de voir que vous ne l’aimez pas autant que moi. Je voudrois connoître les méchans qui l’ont noircie dans votre esprit, et je les forcerois à me prouver quels sont ses griefs envers vous. La reine, ne pouvant détruire cet amour qui unissoit les deux sœurs, n’alla pas plus avant avec sa fille ; mais elle dévoila à ses deux confidens la haine invincible qu’elle avoit pour Géroïde et le prince, et leur promit de les bien récompenser, s’ils pouvoient lui procurer un moyen sûr et caché pour s’en débarrasser. Ces deux traîtres