Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, I.djvu/113

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Almoladin sentit, à ce discours, une émotion qu’il n’avoit point encore éprouvée. Ce vieillard portoit une figure si vénérable, il s’exprimoit avec tant d’éloquence et de vérité, qu’il conçut le projet de sauver tous ces malheureux du péril qui les menaçoit… Vous n’êtes point nés pour être vicieux, leur dit-il, je l’ai reconnu d’abord dans votre manière de me dépouiller ; et toi, vieillard infortuné, tu ne seras pas plus généreux que moi. Je te fais présent de toutes mes richesses. J’en ajouterai d’autres par la suite ; mais je veux, dès ce moment, vous sauver du crime qui vous accompagne, et des loix qui vous poursuivent : reconnoissez la vertu, la probité, et vos