Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, I.djvu/122

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une cour brillante, si je n’ai pas auprès de moi un fils qui console ma vieillesse. Les soins des courtisans peuvent-ils rendre à un père son enfant ? J’ai besoin d’être père. Les honneurs, l’ambition n’alimentent point mon âme. Je ne ressemble point à ces rois qui, contens de régner, ne goûtent pas les sentimens de la nature. Tyrans des peuples et de leurs propres cœurs, ils empoisonnent leur existence. Le laboureur, qui vit sous le chaume, coule des jours plus tranquilles que ceux qui vivent sous le dais. L’envie, les désirs, l’ambition si commune aux rois ne troublent point son repos. Au sein de l’innocence et de l’amitié, il est heureux… Hélas ! les rois sans cesse contra-