Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, I.djvu/136

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ravisseurs les désirs les plus violens ; mais il y avoit tant de noblesse dans sa personne, qu’elle les forçoit au respect et à la soumission. Le capitaine de ce vaisseau avoit cependant formé le projet d’abuser de son pouvoir. Il avoit vu l’impression que les charmes de Géroïde avoit faite sur le cœur de ses complices : ce qui empêchoit qu’elle ne fut la victime d’aucun d’eux en particulier. Il résolut de s’en procurer la possession par adresse. Il ne pouvoit vaincre l’amour qu’il avoit pour cette princesse, et il résolut de tout entreprendre pour le satisfaire.

Géroïde, malgré les attentions et les égards que ces scélérats avoient pour elle, s’attristoit sans