Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, I.djvu/137

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cesse, et fondoit en larmes. Elle voyoit les dangers affreux où elle étoit exposée, et qui ne tarderoient pas à l’assiéger. Elle avoit même voulu plusieurs fois se jetter à la mer ; mais, comme on la gardoit à vue, elle n’avoit pu exécuter son dessein. Sa douleur auroit ému des rochers, mais les cœurs des scélérats peuvent-ils s’attendrir ? Leur amour étoit une fureur qui s’augmentoit par les larmes de Géroïde, que sa douleur rendoit plus belle. Ils s’étoient battus plusieurs fois entre eux, pour la défendre des entreprises multipliées, que quelques-uns des leurs avoient faites contre cette infortunée. Enfin, pour terminer tous ces débats qui pouvoient avoir les plus mau-