Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, I.djvu/161

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

elle craignoit une explication.

Le sultan avoit une sœur qu’il aimoit tendrement, elle n’étoit point belle ; mais elle avoit des grâces, de l’esprit et une candeur rare. Elle protégeoit les arts et cultivoit les lettres ; elle avoit toujours eu du dégoût pour l’hymen, et elle avoit passé l’âge où l’on marie les princesses. Géroïde faisoit tant de bruit, qu’elle fût curieuse de la voir. Géroïde se rendit chez la princesse, avec la permission de l’empereur. Palmire la suivit comme son esclave. Géroïde eut le temps de lui dire tout bas en chemin : Palmire, je vous connois, et Corydas n’aspire qu’au bonheur de vous retrouver ; mais je ne puis, dans ce