Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, I.djvu/169

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autant de beautés dans son âme que sur son visage. Le prince se retourna pour rire. Il vit, dans cet éloge, la plus rude épigramme ; et il ne savoit pas si cet homme étoit assez fou ou assez borné pour ne pas penser à ce qu’il disoit. Il alloit sortir de cette société qui l’avoit amusé un instant, sans y être connu, quand un homme d’un vrai mérite s’approcha de lui. Ils descendirent ensemble sans être apperçus. Monsieur, lui dit le sage, vous êtes étranger, à ce qu’il me paroît ? Puis-je vous être de quelque utilité dans ce pays ? n’êtes-vous pas curieux de le visiter ? Le prince lui témoigna toute sa reconnoissance, et lui dit qu’il n’avoit que deux heures de temps