Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, I.djvu/184

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meau pour la présenter au sultan, afin de détruire l’empire de sa rivale. Cette rivale me vouloit beaucoup de bien ; mais Elmire m’abhorre : ainsi vous devez concevoir que mon crédit ne tient plus qu’au caprice d’une femme, qui, se revoyant en faveur, peut, au premier instant, demander mon exil ou ma retraite.

Almoladin lui offrit un asyle à la cour de son père, il lui apprit que sa marâtre n’existoit plus, ainsi que sa sœur ; ce souvenir rouvrit la plaie du roi, il pleuroit amèrement ; mais Amazan trouva le secret de le distraire, en lui parlant des usages et des loix du pays. Le prince aimoit beaucoup la peinture, il s’arrêta à exa-