Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, I.djvu/185

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miner le portrait d’une femme de grandeur naturelle, il demanda à Amazan qui étoit cette femme. Amazan lui répondit que c’étoit la princesse Idamée ; ce portrait étoit parfait, il représentoit une superbe personne ; mais il étoit flatté en tout. La princesse étoit marquée de petite vérole, quoique cela ne parût pas sur le tableau ; elle avoit près de trente ans, et on l’avoit peinte comme une personne à peine âgée de seize ans, on lui avoit donné un teint superbe, elle avoit de fort beaux yeux, et c’étoit le seul point sur lequel on ne l’avoit point flattée.

À la vue de ce portrait, Almoladin se sentit saisi d’un sentiment qu’il n’avoit point encore éprouvé.