Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, I.djvu/192

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lui étoit inconnu. Aussi-tôt Palmire fut mandée de la part de l’empereur, et parut avec la sérénité d’une personne innocente. Cependant à la question qu’on lui fit, si elle étoit effectivement prête d’être mariée à Corydas, lorsqu’elle fut ravie du sein de ses parens ; la princesse resta un moment interdite, et sans pouvoir répondre. Elle aimoit déjà l’empereur ; elle en avoit déjà imposé, en cachant sa naissance et son nom ; elle n’étoit point faite au mensonge, et la pudeur la trahit… Vous rougissez, lui dit la sultane !… Géroïde n’avoit point la force de combattre cette femme impérieuse ; elle avoua seulement au sultan, que c’étoit vrai qu’elle