Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, I.djvu/206

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

si près, avoit tourné la tête à ce malheureux jeune homme. Il dit à Palmire de le rassurer ; mais à son tour elle recula, et dit qu’elle ne l’avoit jamais vu. Géroïde, qui brûloit de revoir Corydas, et de savoir des nouvelles de la cour de son père, s’élevoit plusieurs fois sur le trône pour voir l’homme qu’on cachoit à ses yeux.

L’empereur, ne sachant que penser de cette singulière entrevue, et voulant approfondir ce mystère, prit Almoladin, et le conduisit au pied du trône où sa sœur étoit assise. Qu’on se représente les transports de cette reconnoissance ! Géroïde s’élança dans les bras de son frère. Le prince Almoladin ne put se lasser à son tour