Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, I.djvu/207

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de tenir sa sœur étroitement embrassée… ils confondent leurs larmes de joie. L’empereur, instruit du sort de Géroïde, éprouve, à ce spectacle la plus douce satisfaction. Son amante étoit fille des rois, digne de lui et de son peuple. Pour témoigner au prince tout le plaisir qu’il avoit de lui appartenir : Nous serons unis doublement, lui dit-il, puisque c’étoit d’abord votre dessein. Ma sœur Idamée ne refusera pas, en vous voyant, de faire votre bonheur ; vous portez dans votre personne tout ce qu’il faut pour vaincre la répugnance qu’elle a pour l’hymen. Ma sœur n’est point belle, mais elle a des qualités qui la dédommagent de cette privation.