Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, I.djvu/211

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tous dans le palais de la princesse qui tenoit à celui de l’empereur. Almoladin, le cœur toujours plein de la fausse image d’Idamée, étoit dans la plus grande impatience de jouir réellement du spectacle de sa beauté. Idamée, de son côté, instruite de ce qui se passoit, avoit vu, de sa tribune au temple, Almoladin, qui lui avoit paru un homme superbe ; ce qu’on lui avoit dit de l’impression qu’elle avoit faite sur ce prince, avoit encore enflammé son cœur davantage, et elle sentoit qu’elle aimoit pour la première fois ; elle trouvoit seulement ce prince d’un âge trop au-dessous du sien, et elle étoit retenue par la crainte de ne pas fixer long-temps sa tendresse.