Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, I.djvu/212

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L’avenir prouvera que cette princesse se trompoit, et ne rendoit pas au prince la justice qui lui étoit due.

On arriva chez elle : l’empereur présenta sa sœur à Almoladin, qui resta anéanti du peu de ressemblance d’Idamée ; avec le portrait qu’il avoit admiré chez Amazan, il fit cependant tous ses efforts pour contenir son étonnement. L’empereur demanda à Idamée, si Almoladin lui inspiroit la même répugnance que tous les princes qu’on lui avoit présentés jusqu’ici ; elle répondit à son frère avec beaucoup de grâce et d’esprit, ce qui plut infiniment à Almoladin, qui se dit à lui-même : Si elle n’est pas belle, elle est