Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, I.djvu/215

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L’empereur, qui avoit prévu cette séparation inévitable, faisoit préparer, depuis deux mois, des chars, des voitures avec une pompe superbe pour accompagner sa sœur jusqu’au premier port de mer. Rien ne devoit être plus beau que ce départ. Toutes les troupes des provinces avoient été mandées. Il y avoit deux cents mille hommes sous les armes. Il sortit cent chars des cours du palais, dans lesquels il y en avoit un d’une hauteur et d’une grandeur immense. Ce char étoit si galant et si riche à-la-fois qu’il éblouissoit la vue. Idamée, Géroïde, Palmire et la sultane Elmire, qui étoit devenue la favorite de Géroïde, étoient dans ce char avec