Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, I.djvu/216

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l’empereur, le prince Almoladin, et le roi de Siam au milieu d’eux. Ce char dominoit sur tous les autres. On le distinguoit par sa construction, ainsi que par sa beauté. Il étoit traîné par cent esclaves. La sortie du palais, pour arriver aux portes de la ville, dura cinq heures. Ce temps ne leur parut point long. Tous les habitans étoient dans les rues ou aux fenêtres. Ils jettoient des fleurs sur le char, et chantoient les louanges de l’empereur, du roi de Siam et de toute sa famille. Une musique militaire et martiale répondoit à ces cris d’allégresse. Le roi de Siam et son fils ne se lassoient point d’admirer les hommages que les Chinois rendoient à leur souve-