Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, I.djvu/217

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rain. Toutes les boutiques étoient fermées. Une rangée d’arbres plantés dans toutes les rues, formoient un portique de verdure. Leur feuillage touffu répondoit aux croisées du premier étage, d’où l’on voyoit sortir des têtes superbes… Toutes les chinoises étoient parées pour voir passer ce majestueux cortège. Des guirlandes de fleurs, avec des amours entrelacés, étoient suspendues au haut des maisons et formoient des bannières qui tomboient par étages. À peine découvroit-on le ciel à travers ; et les rayons du soleil, qui étoient ménagés par ces berceaux de fleurs, répandoient une douce clarté… Les parfums qu’on brûloit dans toutes les rues exhaloient une odeur suave. Enfin,