Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, I.djvu/229

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faits. On se mit en route pour la conduire à ses parens. Ô terrible événement ! Corydas n’étoit plus. Dans quelques minutes, tout le village fut assemblé, tous les habitans dévoroient Palmire de caresses ; mais comment lui apprendre que son amant avoit cessé de vivre ? Elle le demandoit à grands cris, et personne n’osoit l’instruire. Le prince, qui s’apperçut de l’embarras de ces bonnes gens, en tira quelques-uns à l’écart, et il en apprit la mort de Corydas, occasionnée par la perte et l’absence de sa chère Palmire. Le prince fut fort embarrassé, il ne savoit comment s’y prendre pour porter cette triste lumière dans le cœur de Palmire. C’est un coup de foudre