Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, I.djvu/242

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d’une bergère. Palmire n’avoit que seize ans ; et quoi qu’elle se fût un peu formée à la cour de Pékin, et qu’elle fût au fait des grandeurs et de l’intrigue, son âme n’étoit point corrompue. Les discours du prince lui parurent l’effet de l’humanité qui lui étoit naturelle, plutôt que celui de l’amour qu’il avoit pour elle, et qu’elle devoit ignorer. Elle lui répondit ingénument qu’après Corydas et Palémon, il étoit le mortel qu’elle chérissoit le plus ; que c’étoit avec la plus vive douleur qu’elle alloit bientôt se voir privée de son auguste présence, et que cette fatale idée ajoutoit encore à son malheur.

Le prince portoit sur lui un