Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, I.djvu/243

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portrait en miniature, parfaitement ressemblant, qu’il avoit fait faire à Pékin pour Géroïde, et qu’il avoit oublié de lui donner. Palmire, lui dit-il en lui montrant son portrait : Cette figure, en mon absence, pourroit-elle me rappeller dans votre esprit ? pourroit-elle affoiblir le tendre souvenir de Corydas ?… Palmire baissa les yeux,… rougit,… et dit, en prenant le portrait : Ô mon prince ! il ne me quittera jamais ! Je vous verrai sans cesse ! Votre image me rappellera vos bienfaits, vos bontés, qui seront toujours chères à mon cœur ! Ce n’étoit point encore de l’amour. C’étoit la plus vive et la plus tendre reconnoissance. Palmire