Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, I.djvu/261

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dant le roi, à son dernier moment, vouloit voir Almoladin. Il le fit appeller, et lui tint ce discours : « Mon fils, vous êtes père actuellement et digne de régner sur votre peuple par l’amour que vous avez pour votre fils. Tous vos sujets sont vos enfans, vous devez les chérir de même. Élevez votre successeur, comme je vous ai élevé. Apprenez-lui de bonne heure qu’un bon roi, quand il a fait le bonheur de son peuple, n’a pas encore tout fait ; qu’il doit mettre son héritier en état de marcher un jour sur ses traces ; qu’il doit être le premier instituteur de son fils ; lui montrer qu’un roi est l’homme le plus à plaindre quand il n’est point adoré