Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, I.djvu/28

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

sophie de ce prince et son indifférence pour le trône. Arrivé à la cour du sultan, roi des treize provinces, il trouva la ville au pillage, et le sultan abandonné de ses sujets. Tous les esprits étoient dans une fermentation difficile à appaiser. Tous avoient conspiré pour la liberté, et chacun aspiroit à régner. Le prince de Siam demanda à parler à l’empereur : on lui dit qu’on le tenoit enfermé dans une tour, et qu’il falloit assembler les premiers de l’état pour délibérer si on lui permettroit de le voir. Le peuple, instruit de sa qualité, le choisit pour arbitre, étant déjà fort fatigué de sa liberté, par l’embarras où il étoit de choisir un roi, vu les différentes