Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, I.djvu/29

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prétentions de chacun. Tous vouloient l’être, et on ne pouvoit se résoudre à en adopter aucun. Un étranger désintéressé, et le fils d’un roi, leur paroissoit arriver à propos pour déterminer leur choix. On lui en fit la proposition ; il y consentit, à condition qu’ils ne murmureroient point, et qu’ils feroient tous serment, au pied de leur divinité, de reconnoître pour souverain celui qu’il alloit couronner. On s’assembla dans le temple, on jura, au pied de la statue du dieu du pays, de ne pas révoquer l’arrêt du prince étranger, et de s’y soumettre inviolablement. Un trône fut dressé pour le prince-juge, on l’y plaça, et son mandarin à côté de lui : « Ministre de mon père,