Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, I.djvu/31

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vous ne l’avez que depuis trois mois, et que, depuis trois mille ans, vos prédécesseurs ne se sont jamais lassés d’être soumis à leurs princes ; voyez quel fruit vous avez retiré de la révolte et de la sédition. Tout est au pillage. Vous vous disputez les uns et les autres, vous abandonnez votre commerce, on ne s’occupe plus des affaires de l’état ; ce pays, qui n’a jamais été bien florissant, va tomber dans la plus affreuse misère, et ne pourra peut-être jamais s’en tirer. Les paroles du prince frappèrent les plus grands esprits, consternèrent tous les assistans qui se jettèrent à ses pieds, en le conjurant de nommer un roi, et en lui protestant