Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, I.djvu/30

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lui dit-il, que feriez-vous à ma place » ? Un autre plus ambitieux auroit répondu : Je la garderois, Seigneur, puisqu’elle est à votre disposition. — Mais ce sage mentor ne rappella au prince que les paroles de son père Amadan. L’on va voir si ses sentimens étoient conformes à la morale du mandarin. Il demanda au peuple quels étoient les griefs dont ils accusoient leur souverain ? D’aucun, répondit le plus séditieux ; nous voulions être libres, et notre liberté nous apprend qu’il nous faut un maître. Le prince vit, par ces paroles, que l’homme n’étoit jamais satisfait : Eh bien, dit-il, puisque vous êtes fatigués d’un roi, et plus encore de votre liberté, puisque