Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, I.djvu/44

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et mourut en disant ces paroles de Sémiramis :

Il est donc des forfaits,
Que le courroux des dieux ne pardonne jamais.

Le monstre, qui sortoit de son sein, perdit la vie avec elle. Le roi, désolé et frappé de ces dernières paroles, fit arrêter, sur-le-champ, les deux complices, qui furent enchaînés et livrés à la fureur du peuple. On les condamna à subir la loi du talion. Il fut ordonné qu’on les conduiroit au sommet du rocher, et qu’on les jetteroit ensemble, de manière à ne point tomber dans la mer, où ils rencontreroient une mort trop prompte pour leurs forfaits. On prit si bien les dimensions, que