Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, I.djvu/52

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notre bon prince n’y met ordre, les plus méchans deviendront les plus forts, et l’on verra bientôt ce pays livré à cette inquisition, dont on parle tant dans tout l’univers ; mais il faut tout espérer de ses sages lumières.

Le prince de Siam resta d’autant plus surpris de ce discours pathétique, qu’il lui étoit adressé pour des singes. Il ne pouvoit concevoir que leurs différens pussent parvenir jusqu’au pied du trône : il pensoit que les souverains ne devoient pas plus s’occuper des querelles des singes que de celles des littérateurs, parce qu’elles n’étoient pas meurtrières ; mais, en philosophe, il se douta qu’il y avoit quelque chose de