Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, I.djvu/54

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quelques jours, et on lui avoit préparé des fêtes suivant son rang. Le roi alla au-devant de lui jusqu’à la porte de son palais, et le reçut avec toute l’aménité d’un grand monarque. Après l’avoir embrassé, il le conduisit dans son appartement, et lui communiqua la lettre de son père qui demandoit son retour. Il ne lui cacha point une autre lettre qu’il avoit reçue du premier mandarin du roi de Siam, qui le prioit de retenir le prince dans sa cour, parce qu’il avoit découvert une conspiration de la reine contre lui, et qu’il n’osoit révéler à son roi le crime de son épouse, dans la crainte de trop l’affliger. Le prince ne fut point étonné de la conduite de sa