Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, I.djvu/56

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parla au roi, qui lui dit que ce singe étoit des plus hardis et des plus malins ; qu’il avoit abusé de la liberté qu’on lui avoit laissée ; que les batteleurs qui avoient ce singe, étoient si glorieux de le posséder et de le montrer en public, qu’ils en étoient devenus d’une impertinence insoutenable ; qu’ils avoient gagné un argent immense par l’adresse de ce singe, que le public le voyoit cent fois de suite sans se lasser ; enfin qu’il vouloit extirper le mauvais goût de son royaume, en encourageant les belles-lettres, et en chassant ces mauvais batteleurs. Le prince ne put s’empêcher d’applaudir au projet du roi ; mais, en même-temps, il demanda la grâce du