Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, I.djvu/64

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Le prince crut que c’étoit le roi qui lui jouoit ce tour, il ne suivit pas moins les deux esclaves ; mais, comme son mandarin ne le quittoit pas, ils dirent au prince que ce n’étoit point à son ministre que cette personne avoit affaire. Almoladin ordonna donc à son mandarin de l’attendre, et se laissa conduire seul par les deux esclaves qui lui firent traverser tout le palais, il arriva enfin dans un appartement galamment meublé, d’où on le fit passer dans un boudoir somptueux : il n’y vit personne, mais il se douta bien qu’il étoit en bonne fortune, et qu’il n’avoit à craindre, dans ce charmant réduit, que le pouvoir de deux beaux yeux.