Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, I.djvu/66

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dit alors la vieille, et sachez qu’une puissante dame brûle pour vous du plus tendre amour : à ces mots, le prince frémit, il se rappella les regards de la reine au moment de son arrivée, et toutes les attentions qu’elle avoit eues depuis pour lui ; mais il ne pouvoit croire qu’une tête couronnée se portât à une démarche de cette espèce : — Il faut, prince, continua la vieille, que vous répondiez aux désirs de la femme que vous avez si fort intéressée. Almoladin ne vit point d’autre parti que celui de persuader à la duègne, que s’il n’avoit pas prévenu la dame qui s’intéressoit si fortement à lui, il n’en brûloit pas moins secrètement, qu’il