Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, I.djvu/73

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cieuse, se faisoit entendre dans tout le palais. Il s’abandonna aux douceurs du sommeil, flatté par les accords de cette divine harmonie.

Le soleil ayant répandu ses rayons sur la surface de la terre, le chant des oiseaux, les cris des perroquets réveillèrent le prince tout-à-coup. Son mandarin étoit déjà prêt : « Fils du roi des rois, lui dit-il, ton songe est évanoui, tu n’es plus captif, ta liberté t’est rendue. La cour brillante qui t’a arrêté ici, s’est éclipsée ; elle a craint de te paroître indiscrète en te prodiguant ses plaisirs : tout est calme dans ce palais, il faut le parcourir avant de l’abandonner. Il faut emporter la