Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, I.djvu/81

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ces esprits célestes dont on nous peint la puissance ? « Hélas ! ajouta-t-il, j’étois père ! je sens combien la perte d’un enfant est douloureuse et déchirante ; et si le vôtre est privé d’une fille chérie, je suis privé d’un fils qui faisoit le bonheur de mes jours, et la consolation de ma vieillesse ». À ce récit, les yeux de Géroïde se remplissent de larmes… elle se représentoit la douleur du roi de Siam à la nouvelle de son accident ; et ce souvenir affligeant, joint à la perte d’une sœur qu’elle aimoit si tendrement, et qu’elle avoit vu se précipiter du haut du rocher, excitoit dans son cœur une douleur amère et profonde. — Palémon, (c’étoit le nom du vieillard) oublie