Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, I.djvu/82

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ses maux pour soulager ceux de Géroïde, dont il ignoroit la naissance : tant les maux d’autrui adoucissent ceux que nous éprouvons.

Les discours de Palémon ayant remis quelque calme dans le cœur de notre jeune princesse, elle chercha à son tour à distraire le vieillard par le récit du concert qu’elle venoit d’entendre… J’ai ouï, dit-elle, une voix qui exprimoit la perte d’une amante… Ah ! que m’annoncez-vous ? mon fils Corydas n’a abandonné la maison paternelle que depuis qu’on lui a arraché l’objet de sa tendresse, au moment qu’ils alloient être unis… Corydas, répliqua Géroïde… cette voix a prononcé ce nom… oui c’est lui,