Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, I.djvu/89

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quakers, une secte d’union fraternelle la plus intime. Ils vivent tous égaux : l’amitié seule est leur loi. Ils sont tous heureux. Les états voisins respectent le lien qui les unit, et tous ont promis de ne le jamais rompre. Ils ne craignent que les pirates et les brigands qui bordent leurs côtes pour arrêter les vaisseaux marchands, ou pour enlever les jeunes beautés qu’ils rencontrent sur leur passage ; l’infortunée Palmire avoit eu le malheur de tomber dans les mains de ces brigands.

Geroïde paroît aux yeux de ce peuple sensible et vertueux, un présent du ciel pour réparer la perte qu’ils avoient faite de l’aimable Palmire. La jeune princesse