Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, I.djvu/90

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se fit en peu de temps aux usages de ce peuple vertueux. Elle ne désiroit plus qu’une chose, c’étoit d’instruire son père de sa destinée ; mais comment y parvenir ? quel messager sera assez adroit pour s’introduire secrètement dans son palais, et l’approcher à l’insu de sa marâtre ? Corydas flatte dabord ses idées ; mais la crainte d’affliger Palémon, de troubler ses respectables jours, la fait renoncer à ce projet… Corydas néanmoins cherche les moyens de plaire à la princesse par les attentions les plus respectueuses et les plus empressées. Il sent même son cœur se soulager par degré du poids de l’absence de sa Palmire, par la douce présence de Géroïde. Il n’en est cependant